AOC Coteaux du Giennois

Cette jeune appellation, reconnue en 1998, occupe la limite nord/nord-est des vignobles du Centre-Loire, entre Gien et Cosne-sur-Loire. Si la vigne est cultivée ici depuis le Moyen Âge, sous l’impulsion des nombreuses abbayes de la région et particulièrement de l’évêché d’Auxerre, la production est longtemps restée cantonnée au marché local.

Ce n’est que depuis les années 1970 que les vignerons ont résolument tourné leurs efforts vers la recherche d’une expression originale d’un terroir particulièrement favorable à la vigne. Les 200 hectares de vignes cultivés aujourd’hui sont installés sur les coteaux de la Loire, à cheval entre la Nièvre et le Loiret, autour de la faille géologique de Cosne. La nature des sols y est assez proche de ce que l’on trouve dans les célèbres appellations voisines de Sancerre et de Pouilly :

  • À l’est de la faille, les sols sont calcaires et assez pierreux, ou marno-calcaires ;
  • À l’ouest, ils sont marqués par les dépôts de silex, intégrés à une couche argileuse plus ou moins profonde.

En outre, la présence thermorégulatrice de la Loire permet au vignoble de bénéficier d’un climat doux qui favorise la maturation des raisins.

La région produit aujourd’hui près de 4 500 hectolitres de vins blancs secs exclusivement issus du sauvignon, soit plus de la moitié de la production totale de l’AOC (qui produit également vins rouges et rosés issus du gamay et du pinot noir).

Les blancs offrent une palette aromatique complexe, associant notes de fruits blancs (pomme, coing), d’agrumes (citron, pamplemousse) et de fleurs blanches (tilleul, acacia). En bouche, ils sont limpides, ronds mais toujours tendus par une jolie trame acide, et révèlent en finale un belle minéralité (surtout s’ils sont produits sur les terroirs siliceux, autour de Myennes en particulier).

Ils se boivent jeunes et assez frais (8 à 10 °C) et sont particulièrement appréciés avec des fruits de mer, même iodés (huîtres, oursins…).

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