Le Domaine Morey-Coffinet, issu de la réunion de vignes de deux figures tutélaires de Chassagne-Montrachet, Marc Morey et Fernand Coffinet, possède aujourd’hui un impressionnant patrimoine viticole, regroupant plusieurs des meilleurs terroirs de la célèbre commune du triangle d’Or de la Côte de Beaune : En Cailleret, La Romanée, Blanchot-Dessus, En Remilly ou Dent de Chien à Chassagne, le mythique Pucelles à Puligny … sans oublier bien sûr le célébrissime Grand Cru Bâtard-Montrachet !
C’est aujourd’hui Thibault Morey, à la suite de son père Michel, qui assume la responsabilité de sublimer ces terroirs exceptionnels. Soucieux de préservation et d’expression juste des terroirs, Thibault a rapidement engagé la conversion en Bio des 5 hectares plantés en chardonnay (certifiés en 2018), des vignes qui étaient déjà cultivées en lutte raisonnée depuis le début des années 2000. Il ne s’arrête pas là puisqu’au côté de quelques amis, jeunes et talentueux vignerons comme lui (Benoît et Jean-Baptiste Bachelet ou Benoît Moreau), il a également adopté dans ses vignes les principes de la bio-dynamie. Une pratique bio-dynamique dont on perçoit aujourd’hui clairement les effets dans des vins qui se montrent actifs et énergiques en bouche, et expriment leur terroir avec franchise et intensité.
Thibault incarne parfaitement cette nouvelle génération de vignerons bourguignons, précis et rigoureux, curieux, fins dégustateurs eux-mêmes, ouverts aux échanges et aux remises en question, et, au final, convaincus qu’il n’y a pas de grand vin sans un vrai respect du sol, de la plante et du raisin. Ici, on ne cherche surtout pas à coller à un stéréotype, mais plutôt à élaborer des vins vivants, habités par leur environnement, par la terre qui les a vu naître.
A la vigne comme au chai, Thibault affine son approche année après année, à la recherche d’un raisin à parfaite maturité qui puisse s'exprimer dans toute sa pureté et ses nuances. Il réussit aujourd’hui à donner à ses vins un niveau d’expression remarquable de pureté et d’équilibre. Il a également, pour cela, beaucoup travaillé sur ses élevages, devenus au fil des ans de plus en plus subtils, délicats, et tendant à s’effacer devant l’expression du fruit et du sol. Il fait la part belle à des contenants un peu plus grands que les traditionnelles pièces bourguignonnes (des demi-muids de 350 litres), il limite le recours au bois neuf et privilégie des chauffes légères et longues. Avec une préférence, depuis quelques années, pour les tonneaux de la célèbre maison autrichienne Stockinger qui lui semblent particulièrement bien convenir à ses vins. Thibault teste également, sur les millésimes récents, des élevages en jarre de grès, un contenant moins réducteur que les cuves inox et plus neutre que les fûts, qui l’intéresse aussi par sa forme verticale qui tend à mieux remettre naturellement les lies en suspension. Le vin se nourrit, la matière se concentre, sans avoir à multiplier les opérations de bâtonnage et en évitant les apports aromatiques exogènes… Vous l’aurez compris, loin de se reposer sur ses lauriers, Thibault continue à chercher tout ce qui pourra rapprocher ses vins de l’expression la plus pure et aboutie de leurs origines.
Avec cette magnifique collection, nous mettons aujourd'hui le cap sur le très attendu millésime 2021 en Côte d’Or, une année qui a déjà fait beaucoup parler d’elle, pas toujours pour des raisons réjouissantes... Car cette année fût celle de rendements historiquement faibles, pour pratiquement toute la Bourgogne. Surtout en blanc ! La faute bien sûr à cet épisode de gel dévastateur qui s’est abattu, à partir du 7 avril et pour plusieurs nuits, sur les pentes de la Côte de Beaune. Malgré tous les efforts déployés par les vignerons (taille tardive, chauffe…), tout le monde a vite compris que les espoirs d’une belle récolte, en quantité, s’étaient envolés avec ces frimas tardifs. D’autant qu’un temps exceptionnellement doux en février et en mars avait entraîné un débourrement particulièrement précoce des vignes.
Pourtant, loin de se décourager, Thibaut et ses équipes ont ensuite dû redoubler d’efforts à la vigne pour accompagner efficacement les pieds qui avaient le moins souffert mais aussi les reprises de bourgeons plus tardifs. Le temps frais et humide du printemps et d’une bonne partie de l’été ne leur a pas facilité la tâche, entraînant une forte pression des maladies cryptogamiques. Il aura fallu attendre quasiment mi-août pour revenir à des conditions plus sereines et un temps plus sec, chaud et ensoleillé, qui a permis aux maturités de reprendre leur cours. Les vendanges ont débuté autour du 20 septembre, avec quasiment un mois de décalage par rapport au millésime précédent ! Un calendrier rappelant finalement des millésimes plus anciens, courants jusqu’aux années 1990, à une époque où ces maturités tardives étaient la norme en Bourgogne. Côté rendements, pas de miracle : si les parcelles de plaine et de bas de coteau, pour les Bourgognes et les Chassagnes Village, ont relativement bien résisté, avec des rendements approchants ceux de l’année précédente, les pertes sur les premiers et grands crus étaient considérables, entre 50 et 70% selon les vignes. Certaines cuvées, comme Dent de Chien, n’ont pu être produites…
Dans ce tableau qui n’a pas laissé beaucoup de répit aux vignerons, une bonne nouvelle se profilait cependant : l’état sanitaire des raisins était finalement plutôt bon. Et surtout, les faibles rendements ont permis d’atteindre de superbes concentrations, avec des aromatiques expressives, des jus charnus et savoureux, et des degrés d’alcool potentiels excellents, autour de 13°.
Nous avons découvert ce millésime en octobre dernier, lors de notre traditionnel périple bourguignon qui nous a permis de visiter une bonne trentaine de Domaines parmi l’élite de la Côte d’Or. Disons-le tout net : la collection proposée par Thibault fait indéniablement partie de nos favorites. Très représentatifs de ce qu’a su donner ce millésime aussi atypique que confidentiel, les vins regorgent d’un fruit lumineux, charnu, savoureux et plein d’énergie. Ils offrent en outre une lecture des terroirs particulièrement saillante et parfaitement différenciée. Des vins identitaires, des vins qui reflètent à merveille le lieu qui les a vu naître : la réussite est magistrale.
Depuis 2015, nous ne tarissons pas d’éloge sur les vins de Thibault Morey, qui nous semblent, chaque année, franchir un palier supplémentaire vers l’excellence, toujours plus précis, toujours plus expressifs, toujours plus vibrants. Avec cette superbe collection de crus de Chassagne, Saint-Aubin et Puligny, Thibault signe un prodigieux millésime 2021, malheureusement ultra-confidentiel. Celui qui s’est vu décerner cette année, par la Revue du Vin de France, une prestigieuse deuxième étoile est désormais solidement installé parmi l’élite de la Côte d’Or. Bravo !
Ne tardez pas : les quantités sont, cette année, extrêmement limitées, ces bouteilles seront bientôt introuvables…
Une collection unique de terroirs de légende réunis dans ce carton de 12 bouteilles : découvrez ce splendide mais rarissime millésime 2021 à travers un parcours d'exception où vous retrouverez tous les joyaux et collectors du Domaine (Bâtard-Montrachet, Blanchot-Dessus, Remilly…). Avis aux amateurs : quantités ultra-limitées.
Jusque-là réservé à une poignée de clients à l'export, ce Chassagne-Montrachet aux nobles origines se montre particulièrement complexe et équilibré. Il nous enchante par son fruité expressif, sa matière ample aux contours sensuels et son énergie interne, portée par des nuances épicées et une pointe d'agrumes acidulés. Imparable !
Si l’on retrouve cette trame crayeuse ciselée et cette énergie acidulée typique de ce cru frais et tardif, le vin se montre d’ores et déjà expressif, gorgé d’un fruit parfaitement mûr, concentré, qui donne une belle densité de bouche. Souple et longiligne, il nous régale de saveurs toniques de poire, de fruit de la passion et de citron confit au sel....
Encore sur la retenue en octobre dernier, ce Bâtard-Montrachet de grande envergure nous a cependant impressionnés par la qualité de ses équilibres entre sophistication et puissance. Ample, massif, porté par une force minérale insensée, il devrait nous conduire, d’ici quelques années, tout droit vers la plénitude. Un monument en construction.
Voisin des grands crus, Blanchot-Dessus est un de ces terroirs d’exception qui font la renommée de Chassagne. Sur ce millésime concentré, il est incroyablement dense et déjà expressif, regardant du côté du Bâtard-Montrachet : charnu, plein de fruit et de sol, d’une profondeur abyssale et d’une incroyable longueur saline. Collector absolu.
Ce 1er Cru Les Pucelles offre un profil complexe et étagé. D’abord aérien, printanier, avec ses notes de cerfeuil, de fleurs blanches, de pollen, de miel d’acacia ou d’eucalyptus, il gagne à l’aération en puissance et en intensité. Son fruit bien mûr jaillit, tandis que sa matière imposante, aux accents toastés, se déploie peu à peu. Impressionnant.
Rareté absolue, issue de ce petit et superbe terroir lové contre le Grand Cru Chevalier-Montrachet. C'est une des plus belles réussites du millésime : il fait chanter la pierre avec une grâce et une intensité sidérantes. Empyreumatique, épicé, il sait aussi convoquer la fraîcheur du citron et le raffinement des fleurs des champs. Somptueux.
Avec sa prodigieuse énergie verticale, cette Romanée voit triompher la roche, comme autant de cristaux de roche qui semblent flotter, en suspension. De délicieuses saveurs de citron confit, de pâte de coing, de tarte à l’abricot et de sorbet citronnelle-verveine nous ramènent sur terre pour le plus grand plaisir des papilles. Intense et splendide.
Retour triomphal des Fairendes après 6 ans d’absence ! Le temps pour cette vigne replantée en 2015 de s’imprégner de ce terroir calcaire, parcouru de bans marneux, au-dessous des Ruchottes et des Caillerets. Un vin élégant, offrant un fruit éclatant, plein de gourmandise et de sève, soutenu par une trame saline incisive. D'une prodigieuse sensation...
Produit cette année en infime quantité, ce 1er Cru En Cailleret combine une intensité minérale phénoménale avec un fruit lumineux, rayonnant, évoquant amandine aux poires, clafoutis aux pommes et pêche beurrée. L’ossature minérale s’affirme dans une bouche concentrée mais longiligne et éminemment saline. Remarquable !
A proximité des Encégnières et de Vide-Bourse, ce climat donne un vin complexe et élégant, empreint d'une minéralité raffinée. Au fil de l’aération, il évolue sans cesse, gagnant en fraîcheur, en énergie primesautière. Entre noisette, pêche blanche, citron vert, noix de muscade, bouton d’acacia, herbes fraîches et biscuit aux amandes : un délice.
Issu du finage de Chassagne, ce Bourgogne de haute tenue séduit par sa pureté aromatique, ses équilibres de bouche et sa texture fuselée. Fruits blancs et fruits à noyau s’agrémentent d'épices douces et d’une note lactée enveloppante, tandis que les agrumes confits et une finale saline stimulante en soulignent la superbe énergie. Un modèle !