Coursodon : un millésime 2021 de fraîcheur et d'élégance

fin de la vente : 30/11/2022

Chez les Coursodon, vignerons actifs et précurseurs depuis la fin du 19ème siècle, courage et audace, chevillés au corps, se transmettent de génération en génération. Le courage de relancer la culture de la vigne au cœur de l’arène granitique de l'appellation Saint-Joseph, aux coteaux escarpés aménagés en étroites terrasses, longtemps délaissés au profit de vignobles situés sur les plateaux, plus faciles à travailler mais bien moins qualitatifs.

L’audace d’être parmi les pionniers de la région à avoir décidé de mettre en bouteille au Domaine et de commercialiser directement leurs vins, sous l’égide de Gustave Coursodon dès les années 1950.

Le courage de porter, avec quelques autres, le projet de reconnaissance en AOC des vins de Saint-Joseph, autrefois vins de Mauves, reconnaissance finalement obtenue en 1956.

L’audace de faire des choix drastiques limitant les rendements au profit de la recherche d’une qualité optimale des raisins : travail systématique à la main, suppression de tout intrant qui ne soit pas purement organique, ébourgeonnage rigoureux, limitation de la surface foliaire et vendange verte si nécessaire pour des maturités et des concentrations optimales, récoltes manuelles et tri rigoureux en bout de rang puis sur table à l’entrée de la cuverie…

Du courage, de l’audace, mais aussi une vraie persévérance : génération après génération, les Coursodon n’ont pas hésité à continuer à acquérir des parcelles, à défricher et à replanter. Dans les années 1980, alors que l’abricot se vendait bien plus cher que le raisin, Pierre (le père de Jérôme) a patiemment agrandi le patrimoine viticole de la famille, sur quelques-uns des meilleurs terroirs de Mauves.

Vous l’aurez compris, Jérôme Coursodon (issu de la 5ème génération de vignerons) qui dirige aujourd’hui le domaine, a hérité de ce culte de l’excellence et du grand vin si cher à la famille. A son tour, fort de ce magnifique patrimoine de vieilles vignes de syrah, marsanne et roussanne (complétées depuis une dizaine d’années de quelques parcelles de viognier pour la cuvée Etincelle), il a largement contribué à préciser et affiner le style des vins du Domaine qu’il qualifie de « pur, précis, droit et minéral ».

Ces qualités nous apparaissent de fort belle façon dans la petite production de blancs du Domaine (à peine 15% de la production totale), qui font honneur à ces grands terroirs granitiques du Sud de l’appellation.

Le millésime 2021 ne fut pas de tout repos à la vigne : une météo capricieuse compliquait les travaux culturaux, obligeant Jérôme et ses équipes à se montrer très réactifs tout au long de la saison de croissance. Il y eut bien sûr le gel de début avril qui a causé pas mal de dégâts après une fin d’hiver particulièrement douce qui avait vu la vigne débourrer avec pas mal d’avance. Mais aussi quelques épisodes de grêle et, surtout, une pression importante du mildiou et de l’oïdium, renforcée par une première partie d’été plutôt humide. Puis, le mois d’août s’est montré plus clément et les maturités ont ensuite bien progressé, jusqu’à mi-septembre où les premiers coups de sécateurs ont été donnés.

Après une succession de millésimes précoces, avec des sucres qui montait très (parfois trop) vite, 2021 marque un retour à un certain classicisme qui fait du bien, avec des maturités plus tardives et très équilibrées. Des jus frais et cristallin, de la finesse aromatique, des degrés d’alcool potentiels pas trop élevés, entre 13 et 14° : après un tri rigoureux pour ne retenir que les grappes en parfait état sanitaire, les raisins offraient une belle nature, récompensant ainsi Jerôme et ses équipes d’une année d’effort.

A la dégustation, la qualité de ce millésime, qui se rapproche davantage de ce que l’on connaissait dans les années 1990, se confirme. Les équilibres sont magnifiques, le fruit frais resplendit tandis que l’expression des sols prend des contours épicés à la fois subtils et excitants. Une réussite exemplaire, où viognier, roussannes et marsannes s’expriment avec élégance et subtilité. On adore.

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  • Un élevage d’une grande justesse pour un Saint-Joseph flamboyant! La parcelle du Paradis élève cette marsanne, complétée d'un peu de roussanne, au rang des grands blancs rhodaniens. Le jus est net, charnu, animé d’une minéralité épicée scintillante, aux accents iodés, et d’une touche citronnée énergisante. Un...

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  • On se laisse cajoler par tant de justesse. Les fruits de ce pur marsanne sont expressifs et juteux, juste relevés de quelques amers distingués. Aromatique à souhait, entre fleurs jaunes, miel, herbes fines et fruits à noyau, ce Silice joue une partition élégante où richesse, complexité et énergie ne font qu'un.

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  • Jérôme et Pierre Coursodon ont décidé d’associer viognier et roussanne pour sublimer, à Mauves, un terroir singulier mêlant granites et loess calcaires. Cette cuvée n’a pas la bénédiction de l’AOC, qu’à cela ne tienne, elle aura celle des heureux possesseurs de ce beau vin charnu, vif et élégant.

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