La culture de la vigne et le respect des terroirs de Chassagne-Montrachet et Saint-Aubin font partie de l’ADN de la famille Pillot depuis bien longtemps déjà, puisqu’un certain Jean-Baptiste Pillot décide dès la fin du 19ème siècle d’arrêter de fabriquer des fûts pour se consacrer pleinement à la culture de la vigne et à la production de vin… Il faudra cependant attendre la fin des années 1960 pour que le domaine entre dans une nouvelle ère, sous l’égide de Paul Pillot : celui-ci va accroître sensiblement le patrimoine viticole de la famille, sur quelques-uns des meilleurs premiers crus de Chassagne-Montrachet, du côté de la Grande Montagne, mais aussi de Saint-Aubin, et installer le domaine parmi les valeurs sûres de Chassagne-Montrachet.
Aujourd’hui, ce sont Thierry et Chrystelle, ses enfants, qui dirigent le domaine familial avec une maîtrise, une énergie communicative et un talent qui forcent le respect. Tout juste quarantenaires, lui à la vinification et au travail à la cave et elle plutôt à la vigne et au commerce, ils font partie de cette jeune génération de la Côte de Beaune, à la fois travailleuse, extrêmement respectueuse des vignes et de l’environnement, ouverte aux autres et toujours capable de se remettre en question pour affiner et épurer le style de leurs vins, afin que ceux-ci révèlent leur terroir avec la plus grande authenticité.
Autant passionné par la vigne que par la musique (tout comme son père), Thierry n’a pas hésité à aller faire ses gammes dans des contrées lointaines comme l’Australie et l’Afrique Du Sud, histoire de mieux se rendre compte à quel point les terroirs de Chassagne-Montrachet et Saint-Aubin sont « bénis des dieux ». Au fil des millésimes (il signe son premier dès 2004 !), Thierry a précisé son style, tout en équilibre entre concentration et énergie, guidé par l’obsession de la juste maturité du raisin ainsi que la précision d’un élevage toujours délicat, n’abusant jamais du bois neuf. Il s’agit de souligner l’intensité aromatique et le relief naturel du vin, sans jamais nuire à la pureté d’expression du fruit et de l’identité minérale de chaque cuvée. Sur ce millésime 2021 aux quantités malheureusement très réduites, Thierry a d’ailleurs fait le choix de se passer totalement de fût neuf pour ses blancs.
Année après année, Thierry Pillot nous embarque toujours plus haut. La qualité du travail cultural n’est pas étrangère à une telle réussite et surtout, à une telle régularité au plus haut niveau. Ancré dans une culture biologique, Thierry s’inspire des pratiques agronomiques les plus en pointe, que ce soit dans l’utilisation habile de couverts végétaux pour éviter le tassement des sols, favoriser la diversité micro-biologique et préserver fraîcheur et humidité. Mais aussi dans le gestion foliaire, avec des choix de palissage haut et de tressage des tiges, plus respectueux du cycle végétal naturel de la vigne, à la manière de ce qui se fait chez une certaine Lalou Bize-Leroy… Vous l’aurez compris : ici, rien n’est laissé au hasard, Thierry poussant toujours plus loin sa recherche de pureté d’expression du fruit et du sol.
Nous l’avons déjà écrit à maintes reprises : le millésime 2021 ne fut pas une sinécure à la vigne. Même si Thierry, avec du recul, considère que la saison, compliquée sur le plan climatique, ne fut pas aussi difficile que 2016, une autre année marquée par un épisode de gel dévastateur au printemps. Les espoirs d’une récolte généreuse se sont envolés dès la nuit du 7 au 8 avril, avec l’arrivée d’un gel sévère (pour plusieurs nuits), sur les pentes de la Côte de Beaune. Malgré tous les efforts déployés par les vignerons (taille tardive, chauffe…), tout le monde a vite compris que les dégâts seraient importants. D’autant qu’un temps exceptionnellement doux en février et en mars avait entraîné un débourrement particulièrement précoce des vignes. Ce sont les crus de coteau qui ont le plus souffert, avec des rendements finaux parfois diminués de 80% voire plus, comme sur la Grande Montagne ou la Romanée. Thierry, Chrystelle et leurs équipes ont ensuite dû redoubler d’efforts à la vigne pour accompagner efficacement les pieds qui avaient le moins souffert mais aussi les reprises de bourgeons plus tardifs. Le temps frais et humide du printemps et d’une bonne partie de l’été ne leur a pas facilité la tâche, entraînant une forte pression des maladies cryptogamiques. Il aura fallu attendre quasiment mi-août pour revenir à des conditions plus sereines et un temps plus sec, chaud et ensoleillé, qui a permis aux maturités de reprendre leur cours.
Les vendanges ont débuté le 17 septembre, pour 11 jours, blancs et rouges compris. Un calendrier rappelant finalement des millésimes plus anciens, courants jusqu’aux années 1990, à une époque où ces maturités tardives étaient la norme en Bourgogne. Côté rendements, pas de miracle : les pertes s’échelonnaient entre 50% pour certaines cuvées de bas de coteau et 80% pour les crus de haut de coteau. Mais rapidement, en cave, Thierry a retrouvé le sourire : l’éclat et l’équilibre des jus se révélaient tout à fait remarquables avec beaucoup de chair, des aromatiques franches et une acidité vibrionnante, soulignant magnifiquement l’énergie interne de chaque cuvée. Après 18 mois d’élevage, toujours aussi habile et subtil, la réussite est totale.
Thierry confesse « adorer » ce millésime : nous aussi ! Les vins se montrent déjà formidablement expressifs, gourmands et dynamiques, animés d’une énergie électrisante. La lecture des terroirs est magistrale de précision et d’intensité. Il paraît en outre évident que par sa structure et sa tension, 2021 sera un très grand millésime de garde. Si l’on ajoute à cela son extrême rareté (certains crus n’ont été produits que sur un seul fût !), tous les éléments sont réunis pour en faire un collector absolu.
C'est exceptionnel, c'est rarissime et c'est uniquement sur la Route des Blancs !
Nota : Exceptionnellement, les premiers crus les plus rares cette année sont vendus uniquement dans L’Intégrale 2021 en 12 bouteilles qui regroupe l’ensemble des cuvées produites par le Domaine.
Important : Compte tenu de la difficulté à se procurer les vins du Domaine, et soucieux de satisfaire un maximum d’entre vous, nous avons décidé de limiter, pour cette Vente Privée exceptionnelle, le nombre de bouteilles achetables (toutes cuvées confondues) à 6 Bouteilles par client. Comptant sur votre compréhension.
Compte tenu des quantités extrêmement faibles produites sur certains premiers crus (seulement un ou deux fûts pour le monde entier), nous avons choisi de ne vous les présenter qu’au sein de cette Intégrale en 12 bouteilles, qui inclut les iconiques Grande Montagne, Caillerets, Grandes Ruchottes et Romanée. Disponibilité ultra-limitée.
Parcelle historique, célébrée dès le Moyen-Âge, le Clos Saint-Jean est emblématique. Particulièrement expressif et dense, il se révèle magistral de complexité nuancée, d’harmonie florale et de vibration crayeuse. Structuré autour de l'énergie fruitée et d'une tension minérale distinguée, il semble autant taillé dans la roche que dans le fruit. Grand.
Ce Champs-Gains offre à ce stade un des jus les plus subtils et raffinés de cette incroyable collection, sans manquer de chair, de sapidité et d’énergie en bouche. On aime son équilibre entre fraîcheur de la rhubarbe, de la groseille blanche, du citron et de l’anis et la gourmandise mûre du brugnon, de la crème de poire et de la pêche beurrée. Un...
En contrebas des Champs Gains, ce « Mazures » offre un profil lumineux et élégant, d'une précision de contour digne d’une pièce d’orfèvrerie. Citron vert, mandarine, coing frais, poire, pêche de vigne, fruit de la passion, roche pilée, chèvrefeuille et miel de genêt : c’est un ravissement. La bouche longiligne, animée d’une acidité juteuse, nous laisse...
Un Chassagne parfaitement en place, concentré, élégant et salin. Par sa verticalité et sa vibration subtile, il se donne des airs de Puligny. On balance entre les fleurs du verger, les herbes fines et le romarin, la pierre concassée, la poire et la pêche blanche, le citron vert et la baie de genièvre, le tout baigné d’une empreinte saline stimulante....
Autre brillante lecture des terroirs de Saint-Aubin, ce Charmois offre un profil gourmand et incisif, tout en fraîcheur florale et citronnée, en fruité croquant et juteux. Avec sa texture étirée, dynamique, gorgée de saveurs de prune jaune, de fruits blancs, de citron de Menton, d’amande et d’épices douces, il nous charme de bout en bout. Superbe.
Ce 1er cru Les Pitangerets, limitrophe de Chassagne-Montrachet (du côté de Vergers et Chenevottes), affiche une forme éblouissante, tout en fruité croquant, en tension crayeuse incisive et en énergie citronnée. Puissant, fuselé et vibrant, il possède une profondeur de bouche impressionnante, qui s’amplifiera dans les prochaines années. Chapeau !
On tombe sous le charme de son parfait équilibre entre puissance et raffinement, concentration et fraîcheur. L’élégance des fleurs blanches, la franchise d’un fruit mûr et expressif, la minéralité subtile, la fraîcheur des agrumes : il nous emporte loin. Servi par une matière texturée et fluide, traversé par une tension crayeuse stimulante, il...
Par sa précision aromatique, sa densité, ses saveurs intenses, sa pureté digne d’une eau de roche et sa persistance, cet Aligoté issu d’une vigne centenaire explose les standards et s’élève à des hauteurs stratosphériques. Sensuel, énergique et profond, entre poire, citron vert, bergamote, pêche de vigne, brioche, amande et minéralité fumée : un must.