AOC Coteaux d’Aix-en-Provence

Située à l’extrémité occidentale, proche du Rhône méridional, cette appellation des Bouches-du-Rhône compte près de 4 000 hectares et fut reconnue en AOC en 1985. Limitée par la vallée de la Durance au nord, la vallée du Rhône à l’ouest et la montagne Sainte-Victoire à l’est, elle est au cœur de la Provence calcaire et occupe une succession de bassins sédimentaires entrecoupés de nombreux massifs calcaires, parallèles au littoral (Nerthe, Fare, Éguilles…).

La vigne occupe de nombreux coteaux peu pentus, aux sols argilo-calcaires caillouteux, où sont produits la plupart des vins blancs de l’appellation, et des sols plus sableux, de molasses et de grès, sur les terrasses de l’Arc et de la Durance.

Ici l’ensoleillement est maximal – près de 300 jours par an ! – et le mistral omniprésent assainit et rafraîchit l’atmosphère.

Les blancs ne représentent que 5 % de la production de l’appellation (8 000 à 9 000 hectolitres annuels en moyenne), majoritairement consacrée aux rosés. Vermentino, bourboulenc et sémillon dominent et donnent des vins très fruités et souples. De petites quantités de grenache, d’ugni blanc, de clairette et même parfois de sauvignon complètent les assemblages pour parfaire l’équilibre et la palette aromatique de ces vins confidentiels mais fort intéressants.

Le vin, à la robe jaune pâle teintée de reflets verts, séduit par la délicatesse de son nez, à la fois floral (acacia, tilleul, genêt), fruité (agrumes en premier plan) et épicé (écorce de pin, sarriette, anis). Souvent élevé en fût, il développe après 2 ou 3 ans de garde de délicates notes miellées et grillées. La qualité des assemblages garantit une attaque vive et fraîche, malgré l’ensoleillement exceptionnel dans la région, et un bel équilibre en bouche, entre matière caressante et tension.

Le coteaux-d’aix blanc est recommandé avec des entrées froides comme une salade de poulpe ou de chair de crabe aux agrumes, et des plats à la texture légère tels un filet de saint-pierre juste poêlé ou une soupe de poissons de roche. En fin de repas, il magnifiera un fromage de chèvre affiné comme le fameux banon de Provence.

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