Doit-on encore présenter le Domaine Etienne Sauzet, véritable légende de Puligny-Montrachet ? Doté d’un vignoble exceptionnel, situé sur les meilleurs premiers et grands crus du célèbre village de la Côte de Beaune, le Domaine illumine la planète vin par ses blancs d’une pureté d’expression, d’une élégance et d’une profondeur exemplaires.
L’histoire commence pourtant modestement lorsqu’Etienne Sauzet, dans l’entre-deux guerres, hérite de quelques vignes. Passionné par la magie de la rencontre entre chardonnay et terroirs de Puligny, le fondateur va patiemment acquérir des vignes pour constituer, in fine, un des plus beaux patrimoines viticoles du village. C’est ensuite le mari de sa petite-fille, Gérard Boudot, qui fait entrer les vins du domaine dans une nouvelle ère : par le travail méticuleux de la vigne, la qualité des raisins et des élevages particulièrement soignés, il va affirmer un style « Sauzet », marqué par la finesse des jus et l’élégance des vins, au nez comme en bouche.
C’est aujourd’hui un sancerrois d’origine et bourguignon de cœur qui a repris le flambeau et la lourde responsabilité de maintenir les vins du domaine au sommet de la hiérarchie des grands blancs de Bourgogne. Benoît Riffault, l’époux d’Emilie Boudot (arrière-petite fille du fondateur), n’était pourtant pas prédestiné à se retrouver au cœur de la grande histoire de la Bourgogne viticole et de ses crus légendaires. Issu d’une famille de vignerons de Sury-en-Vaux (son frère Stéphane dirige le domaine familial Claude Riffault, que les membres de La Route des Blancs connaissent bien), Benoît est arrivé au domaine en 2002, « sur la pointe des pieds » comme il le dit.
Conscient du caractère exceptionnel de ce patrimoine de plus de 10 hectares qu’il est amené à travailler, entre Bienvenue et Bâtard-Montrachet, premiers crus Les Combettes, Les Referts ou Champ-Canet, pour n’en citer que quelques-uns, Benoît va passer 3 années à observer et s’imprégner du travail réalisé par son beau-père. En parallèle, conscient de la nécessité de préserver et laisser s’exprimer ces terroirs d’exception, il fait évoluer les pratiques culturales vers une viticulture biologique (obtenant en 2006 la certification) et, depuis 2009, la bio-dynamie. A partir de 2005, il s’implique pleinement dans le travail de vinification et d’élevage. 15 ans plus tard, Benoît a affiné le style « Sauzet » en signant des vins empreints de leur terroir, à la minéralité ciselée, mais surtout, des vins sans fard, d’une pureté cristalline, d’une élégance et d’un raffinement de tous les instants.
Après un millésime 2019 marqué par des rendements extrêmement faibles (entre gel de printemps dans les bas de coteaux et surtout la sécheresse caniculaire qui a frappé les vignes en début d’été), le millésime 2020 a largement redonné le sourire à Benoît, Emilie et leur équipes. D’abord parce que l’année fut relativement simple à la vigne, qui n’a pas connu de phénomènes climatiques extrêmes ni de forte pression des maladies cryptogamiques. Bien sûr, cette année restera dans les annales pour sa précocité : constatant que les maturités physiologiques et phénoliques étaient déjà au rendez-vous, Benoît a ainsi décidé de démarrer la campagne de vendange dès le 22 août. Une récolte concentrée sur quelques jours, à l'exception des vignes situées sur les terroirs d’altitude des Hautes-Côtes, coupées les 4 et 5 septembre.
Pour Benoît, ce millésime 2020 a réservé une bien belle surprise : lui qui craignait excès de richesse ou de maturité s’étonne encore aujourd’hui « qu’un millésime aussi sec et chaud ait donné des vins aussi frais et vibrants ». La magie de la « vitis vinifera » a encore frappé : non seulement les raisins affichaient un état sanitaire juste parfait, ne nécessitant presqu’aucun tri, mais ils s’avéraient relativement généreux en jus (avec des rendements compris entre 35 et 45 hectolitres par hectare) et surtout magnifiquement équilibrés. Les acidités (tartriques surtout) étaient bien préservées, les aromatiques subtiles et complexes et les degrés d’alcool flirtaient avec l’idéal, entre 13 et 13,5°.
Découverts voici quasiment un an, alors qu’ils étaient encore en élevage, les vins révèlent aujourd’hui un profil lumineux, frais et intenses. On aime l’éclat scintillant des fruits frais, mais aussi les touchers de bouche soyeux et toniques, animés par une juste tension et une imprégnation calcaire qui resserre les vins et propulse les fins de bouche. Du Bourgogne au Grand Cru Montrachet, c’est un sans-faute ! Avec une mention spéciale pour les crus d’altitude comme La Garenne ou Hameau de Blagny, mais aussi pour ce délicieux Hautes-Côtes de Beaune « Jardin du Calvaire » : autant de terroirs plus tardifs qui s’épanouissent tout particulièrement sur ces millésimes solaires.
Attention : les quantités sont extrêmement restreintes. Les premiers arrivés seront les premiers servis…
Mythe absolu pour les amoureux de grands blancs, grand cru des grands crus, voici l'insurpassable Montrachet qui règne sans partage sur la Côte de Beaune. La force, la poésie, l'élégance et la fraîcheur florale, la profondeur minérale, l'intensité tellurique, l'incroyable persistance : tout se devine. Oubliez-le 10 ans, il sera grandiose!
Bienvenue dans la quintessence des terroirs de Puligny, donnant des blancs racés, à l’équilibre unique entre densité et verticalité. Sa profondeur sensuelle gorgée de fruits blancs et pêche jaune, sa puissance mais aussi l’énergie des agrumes et l'assise minérale mêlant note fumée et gingembre, en font une des grandes réussites du millésime.
De vieilles vignes aux raisins millerandés, un terroir d'altitude marno-calcaire, caillouteux, un millésime solaire et concentré : ce 1er Cru offre un profil rayonnant, mariage parfait entre élégance florale, chair savoureuse des fruits blancs, de la pêche et des agrumes, densité de bouche et une matière fuselée autour d’une trame épicée vibrante.
La verticalité minérale et la tension ciselée de ce terroir d’altitude se marient à merveille avec la belle maturité et la concentration du millésime. Profond, séveux et énergique, le vin déploie son charme avec assurance entre herbes fines, fleurs blanches, citron, pamplemousse, pêche, goyave et melon. La percussion pierreuse de la finale...
D’abord aérien, floral et subtil, entre miel fin, prairie fleurie et verger en fleur, ce superbe Puligny penche du côté yin. Puis il ne cesse de gagner en intensité pour finir dans un jaillissement généreux de fruits blancs et d’agrumes relevés d’une touche de gingembre et d’une note pierreuse empyreumatique résolument yang. L’équilibre est magistral...
Issu d’un terroir d’altitude marno-calcaire, au pied des falaises de Cormot, ce vin sera une révélation notable pour certains et un rendez-vous ardemment attendu pour les autres. Il déploie une fraicheur explosive, une rectitude exemplaire et un fruit d’une beauté foudroyante. Résolument « Puligny » dans l’âme, c'est un régal !
Belle entrée en matière dans le style Sauzet et dans l’identité du millésime, tout en élégance, en tension ciselée et en pureté du fruit. Ce Bourgogne, exclusivement issu du finage de Puligny, nous régale par sa fraîcheur florale, sa minéralité distinguée et l’éclat gourmand des agrumes et de la pêche blanche. Sapidité et longueur sont au rendez-vous