AOC Les Baux-de-Provence

Cette petite appellation du massif des Alpilles fut reconnue en 1995 pour la qualité de sa production de vins rouges et rosés. Ce n’est qu’en 2011 que l’élaboration de vins blancs secs fut autorisée dans l’AOC (les blancs étaient auparavant commercialisés en Vin de France ou en IGP des Alpilles). Sur les quelque 350 hectares que compte la zone d’appellation, les cépages blancs n’en occupent que quelques dizaines.

Le vignoble est situé sur de petites collines, sur les deux versants des Alpilles, de part et d’autre du « rocher » des Baux-de-Provence. Il s’étend sur 8 communes. Les sols argilo-calcaires sont particulièrement caillouteux et drainants : ils permettent à la vigne d’aller chercher en profondeur eau et nutriments. Le climat est ici résolument méditerranéen, avec une pluviométrie faible (concentrée plutôt en hiver et au printemps) et des étés chauds et secs. Le mistral très présent assainit la vigne et rafraîchit un peu l’atmosphère.

Si les vins sont marqués par le terroir, ils le sont aussi par les pratiques culturales. L’appellation présente la particularité d’être cultivée quasi exclusivement (à plus de 90 %) en agriculture biologique. Les vignerons continuent à travailler avec l’INAO afin de voir intégrée cette pratique dans le cahier des charges même de l’AOC, ce qui serait une première en France.

Les baux-de-provence blancs, très confidentiels et pourtant remarquables, sont produits principalement à partir de grenache blanc, de clairette et de vermentino. D’autres cépages méditerranéens peuvent y être adjoints, en faible proportion (roussanne, marsanne, bourboulenc et ugni blanc). Ils offrent un nez de fleurs blanches (tilleul), d’agrumes, d’amande fraîche et d’anis. La bouche est très onctueuse et enveloppante en attaque, laissant rapidement la place à une belle tension. La finale est saline et souvent épicée. Pour la plupart élevés en fût, ils peuvent être gardés 2 à 3 ans et évolueront alors vers des notes plus torréfiées. Ils accompagnent très bien une salade d’encornets ou un chèvre de Provence bien affiné, comme le banon.

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