Passopisciaro

Lorsque l’on évoque la Sicile, on pense bien sûr à la chaleur d’été et au climat méditerranéen… mais alors, on oublie alors le rôle de l’Etna et l’extraordinaire capacité de la vigne à s’accrocher sur ces sols de laves, arides, et de donner son meilleur à plus de 1000 mètres d’altitude.

C’est ici, sur le versant Nord du volcan, qu’Andrea Franchetti, célèbre vigneron toscan, a littéralement ressuscité le petit vignoble de Passopisciaro. Depuis le début des années 2000, Andrea a patiemment acquis des parcelles sur les meilleurs terroirs s’étageant entre 550 et 1100 mètres d’altitude.

Conscient des conditions climatiques très particulières, sur ces versants où la température chute les après-midi d’été lorsque l’air froid descend du sommet, Andrea a eu l’excellente idée d’y planter du chardonnay à haute densité, sur sa parcelle du Guardiola située à environ 1000 mètres d’altitude sur le versant Nord du Volcan, ainsi que sur le cru Montedolce. La maturité plutôt tardive convient parfaitement à ce micro-climat qui rappelle finalement plus celui de la Bourgogne ou de la Suisse qu’un véritable climat méditerranéen.

Vendangé fin septembre, le raisin est fermenté en cuve inox (comme en Bourgogne, on cherche ici une fermentation malo-lactique complète), puis élevé pour partie en fûts de chêne, pour partie en cuve ciment.

Au final, ce grand terroir volcanique d’altitude, couplé à un élevage parfaitement intégré, donne à ce blanc des accents presque… chablisiens ! Fraîcheur et tension minérale s’expriment dans des notes de fleurs blanches, de citron, de bergamote, parfaitement enrobées par des arômes d’amande grillée et de beurre frais. Le fruit est croquant, évoquant les fruits blancs frais. L’équilibre en bouche est remarquable, et l’allonge élégante et digeste, portée par une fine salinité et une subtile touche iodée. Un pur régal, qui à l’aveugle, en surprendra plus d’un !

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