Domaine François Crochet

C’est peu de dire que François Crochet a la vigne dans ses « gènes ». Lui-même avoue en plaisantant « avoir arrêté de compter le nombre de générations de vignerons dans sa famille », une lignée installée depuis des siècles dans le petit village de Bué, limitrophe de Sancerre. Ce qui est sûr, c’est que le jeune François partageait déjà très tôt son temps libre entre les vignes, dans les pas de son grand-père et de son père, et les terrains de rugby (son autre passion de jeunesse). C’est donc tout naturellement que François est allé se former (ou se « déformer » comme il le dit avec malice) à Beaune, chez les « voisins » bourguignons. Avant de reprendre le domaine familial dès 1998.


De cette enfance passée à arpenter les coteaux de Bué, il a gardé ce respect plein de bon sens pour la nature et le vivant sans lesquels le vigneron n’est rien. Une certitude qui l’a peu à peu mené vers des méthodes culturales biologiques, concrétisées par une certification Bio avec ce millésime 2017. Ne nous y trompons pas, ici le « bio » ne relève d’aucun effet de mode ou autre stratégie de « marketing », ni même d’une quelconque « idéologie ». C’est tout simplement le fruit de nombreuses années d’observation patiente et méticuleuse. Une observation qui l’a conduit à constater qu’à chaque diminution de traitements les vins gagnaient en qualité et surtout en précision. C’est ainsi qu’il a généralisé le travail régulier des sols sur les 11 hectares que compte aujourd’hui le domaine, fait évoluer les tailles, pratiqué un ébourgeonnage sélectif afin de limiter les rendements, et bien sûr, supprimé tout intrant de synthèse…


Equilibre et précision : voilà certainement les maîtres-mots qui guident le travail de François et de son épouse, Carine. Ils n’ont pas hésité, pour se donner les moyens de leurs objectifs, à se doter de nouvelles installations très fonctionnelles inaugurées avec le millésime 2009. Les choix d’élevage ont aussi évolué, là encore, au fil d’une recherche patiente et minutieuse du meilleur équilibre dans le vin, d’une lecture la plus nette possible de chaque terroir. Comme il le dit lui-même, « son style, ce n’est pas le fût », car il se méfie des élevages trop accentués qui pourraient finalement masquer l’expression du fruit et du sol. Depuis 2010, il a généralisé l’utilisation de grands foudres et de cuves tronconiques, contenants désormais exclusifs pour l’ensemble des cuvées parcellaires.


Ce souci extrême du détail, cette connaissance intime des terroirs patiemment apprise, dans les vignes, cette ambition de livrer dans ses vins une lecture nette et limpide de ce que la nature avait à dire cette année-là, on retrouve tout cela dans ce millésime 2017 à la fois mûr et épuré. Qu’ils soient issus des grands terroirs calcaires de Bué (Grand Chemarin ou Chêne Marchand), de terroirs argilo-calcaires comme l’irrésistible cuvée Les Amoureuses, ou des plus rares sols de silex (Exils), les sancerres parcellaires de François Crochet nous ont vraiment emballés. Expressifs et purs, élégants et nuancés, ils se hissent clairement dans l’élite de la production sancerroise. Nous sommes très heureux de vous les proposer pour la première fois sur la Route des Blancs !

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