Didier Dagueneau


Faut-il encore présenter le Domaine Didier Dagueneau, tant celui-ci brille au firmament des plus grands noms du vin ? Quiconque a eu la chance de goûter ces cuvées emblématiques comme Silex ou Pur-Sang, sait pourquoi nul autre sauvignon n’est comparable à ceux-là : pureté et force d’expression, un fruit simplement parfait, une minéralité étincelante, une persistance à couper le souffle… tout cela en fait naturellement des modèles absolus pour tous les amateurs.


Après la disparition prématurée de Didier Dagueneau, véritable artiste du vin et formidable chercheur, ses deux enfants, Louis-Benjamin et Charlotte, ont brillamment relevé le défi de maintenir ce rare niveau d’excellence. Le terroir, la vigne et le raisin sont rois et on les travaille comme un atelier de haute-couture travaille les plus belles soies : imaginez seulement que le Domaine affecte une personne pour s’occuper de chaque hectare de vignes, soit 12 personnes pour les 12 hectares que compte le Domaine!


Si Didier et maintenant Louis-Benjamin n’ont jamais couru après les certifications, ils ont toujours été guidés par les principes essentiels d’une culture biologique et bio-dynamique : le respect de la plante et du sol est ici une évidence. Le tri est sévère à la vendange, la vinification est tout sauf interventionniste (on ne corrige ni les degrés, ni l’acidité bien sûr), l’élevage est long et précis (un an sur lies - dans de grands contenants comme cigares, tonnes ou demi-muids -  sans aucun soutirage, puis 6 à 8 mois en cuve pour que le vin trouve toute son harmonie).


Au final, chaque parcelle doit donner le meilleur et, surtout, exprimer sa personnalité : la minéralité de l’argile à silex sur le haut de la butte de Saint-Andelain, la finesse des marnes calcaires, la puissance d’argiles plus riches en bas de coteau…


Millésime après millésime, on se demande où Louis-Benjamin s’arrêtera dans sa quête de perfection. Le soin apporté au travail à la vigne et le sens du détail à toutes les étapes de la vinification et de l’élevage ne cessent d’impressionner la planète « vin ». Evolution des tailles, sélection des porte-greffes, sélection des levures indigènes sur chaque cuvée, choix des bois d’élevage… Louis-Benjamin n’a de cesse d’ajuster ses pratiques, à la recherche de l’expression la plus pure, la plus juste et la plus intense de chaque terroir. Au final, on comprend ici à quel point le sauvignon peut se révéler comme un extraordinaire capteur de la nature qui l’environne, au même titre que le chardonnay ou le riesling !


Le millésime 2016 fut ici, comme dans bien d’autres vignobles du Val de Loire, sensiblement amputé par un épisode de gel dévastateur, à la fin du mois d’avril. Malgré les moyens considérables que Louis-Benjamin et son équipe ont déployés pour limiter les dégâts (chaufferettes, éoliennes…), le déficit de récolte fût en moyenne de l’ordre de 35%. Inutile de vous dire qu’il sera, dans ces conditions, difficile de satisfaire toutes les demandes… D’autant que ce millésime 2016 affiche une intensité d’expression, une richesse de constitution et une précision étourdissantes. L’énergie sous-jacente et la concentration que l’on perçoit dans chaque cuvée positionne clairement 2016 comme une grande année chez Dagueneau, mais aussi et surtout comme une année de garde : 5 à 10 ans seront nécessaires si vous voulez que chaque vin vous livre son message dans toute sa plénitude. Définitivement hors-classe !


En prime, Louis-Benjamin nous fait l’immense plaisir de compléter cette allocation avec quelques bouteilles de l’épatant millésime 2015 ainsi qu'une poignée de collectors absolus, en magnum, du très confidentiel et ultra-recherché « Jardin de Babylone »…  C’est maintenant, c’est rare et c'est sur la Route des Blancs !


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