Domaine Paul Pillot

La culture de vigne et le respect des terroirs de Chassagne-Montrachet et Saint-Aubin font partie de l’ADN de la famille Pillot depuis bien longtemps déjà, puisqu’un certain Jean-Baptiste Pillot décide dès la fin du 19^ème siècle d’arrêter de confectionner des fûts pour se consacrer pleinement à la culture de la vigne et à la production de vin… Il faudra cependant attendre la fin des années 1960 pour que le domaine entre dans une nouvelle ère, sous l’égide de Paul Pillot qui va accroître sensiblement le patrimoine viticole de la famille, sur quelques-uns des meilleurs premiers crus de Chassagne-Montrachet, mais aussi Saint-Aubin, et installer le domaine parmi les valeurs sûres de la Côte de Beaune.

Aujourd’hui, ce sont Thierry et Chrystelle, ses enfants, qui dirigent le domaine avec une maîtrise et un talent qui forcent le respect. Tous deux trentenaires, lui à la vinification et elle plutôt au travail de la vigne, ils font partie de cette jeune génération de vignerons – tout comme les frères Bachelet, Moreau, Riffault ou encore Thibaut Morey…-, à la fois opiniâtre, extrêmement respectueuse des vignes et de l’environnement, ouverte aux autres et toujours capable de se remettre en question. Avec comme objectif principal d'épurer le style de leurs vins, pour que ceux-ci révèlent leur terroir avec la plus grande authenticité.

Lui-même musicien (tout comme son père), Thierry n’a pas hésité à aller faire ses gammes dans des contrées lointaines comme l’Australie et l’Afrique Du Sud, histoire de mieux se rendre compte à quel point les terroirs de Chassagne-Montrachet et Saint-Aubin sont « bénis des dieux ». Au fil des millésimes (déjà plus de 10 au compteur !), Thierry a précisé son style, tout en équilibre. Guidé par l’obsession de la juste maturité du raisin, il est devenu maître dans la précision de l'élevage, tout en légèreté, avec peu de bois neuf. Il s'agit d'apporter au vin le relief nécessaire, mais sans jamais nuire à la fraîcheur et à la pureté qui révèlent l’identité minérale de chaque cuvée.

2015, année pas forcément facile à négocier en blanc (avec son risque de surmaturité et chaleur excessive), se révèle ici d’une maîtrise irréprochable, chaque cuvée livrant sa partition, tantôt dans un registre floral, aérien et épicé comme avec ce superbe Saint-Aubin Les Charmois, tantôt dans une palette d’une rare profondeur comme avec l’historique Clos Saint-Jean de Chassagne-Montrachet. Vous l’aurez compris, nous adorons et sommes vraiment heureux de pouvoir vous proposer pour la première fois les blancs de Thierry et Chrystelle Pillot !