AOC Touraine

Classée en AOC dès 1939, l’appellation Touraine s’étend sur une vaste zone de confluence de la Loire et de nombreux affluents, des limites de l’Anjou à l’ouest jusqu’aux portes de la Sologne au sud-est. Sans compter les appellations communales et sous-régionales, l’aire couvre près de 4 500 hectares, à cheval entre Indre-et-Loire et Loir-et-Cher, et produit pour moitié des vins blancs secs, le reste de la production étant consacré aux vins rouges et rosés.

Les meilleurs terroirs se concentrent cependant au sud-est de Tours, sur les coteaux qui dominent le Cher et les plateaux entre Cher et Loire. Ici 2 types de sols dominent : les sols argilo-calcaires sur des sous-sols crayeux, plutôt en haut des coteaux, et les sols argilo-siliceux, plus caillouteux, particulièrement adaptés à la vigne pour leur capacité drainante et de conservation de la chaleur. Plus à l’est de la zone, les sols maigres et très dégradés par l’érosion deviennent plus sablonneux (faluns…).

L’AOC Touraine a fait le choix, à la différence de ses voisines d’Anjou-Saumur, de remplacer peu à peu le cépage ligérien par excellence, le chenin, par le sauvignon. Le chenin à maturité plus tardive est désormais essentiellement concentré sur la partie ouest du vignoble. Le sauvignon représente aujourd’hui 80 % de l’encépagement en blanc de l’appellation, le chenin et, plus rarement, le chardonnay étant surtout utilisés en assemblage dans l’élaboration de vins mousseux ou pétillants des sous-appellations Touraine mousseux et Touraine pétillant. Le chenin est par ailleurs vinifié en sec dans les appellations communales d’Amboise, Mesland et Azay-le-Rideau.

Les vins blancs de Touraine sont vifs et aromatiques. Typés par le sauvignon, affichant une robe jaune clair aux reflets verts, ils présentent des notes végétales (genêt), parfois un peu musquées, et florales (aubépine, chèvrefeuille) qui laissent rapidement la place à des arômes de fruits exotiques. Le terroir tourangeau, surtout les « perruches » (sols argilo-siliceux), confère aux vins une finale assez minérale. Ces vins blancs se dégustent jeunes, dans les 2 ans le plus souvent, pour accompagner asperges, coquillages, poissons grillés, fumés ou marinés, fromages de chèvre.

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