Le Bordeaux blanc (appellation régionale)

Depuis la reconnaissance de l’AOC générique Bordeaux en 1936, celle-ci peut produire sur la totalité du vignoble des vins blancs secs et, dans une moindre mesure, des vins blancs moelleux. Les blancs secs représentent environ 10 % de la production de l’AOC régionale, et les moelleux seulement 1 %.

Bénéficiant le plus souvent de sols argilo-calcaires plus ou moins graveleux ou sableux, les vignes ayant vocation à produire des bordeaux blancs sont plutôt implantées, pour les blancs secs, sur les sols siliceux (boulbènes) et, pour les moelleux, sur les sols graveleux qui favorisent le réchauffement et la surmaturation des baies.

Sont autorisés dans l’appellation comme cépages principaux le sauvignon, le sémillon et la muscadelle. Peuvent y être adjoints, à titre accessoire, colombard, merlot blanc et ugni blanc.

On constate dans la pratique que le sauvignon domine souvent l’assemblage des bordeaux blancs secs, tandis que le sémillon s’impose dans l’élaboration des moelleux.

Les bordeaux blancs secs sont marqués par leur fraîcheur et leur fruité, associant souvent agrumes et fruits à chair jaune, comme l’abricot ou la pêche. Le nez révèle des notes florales (buis, genêt, fleur d’acacia), parfois aussi des arômes d’élevage (en fût) plus ou moins fondus (notés toastées et grillées). Ce sont des vins à la robe jaune pâle, qui s’apprécient jeunes (1 à 2 ans) soit en apéritif, soit pour accompagner des plats simples et bruts, entre mer (huîtres, sashimis) et terre (plateau de charcuteries, chèvre frais).

Les bordeaux moelleux, à la robe dorée, offrent quant à eux des notes de miel, de fruits secs, mais aussi de pêche bien mûre ou de fruits exotiques. Susceptibles d’évoluer quelques années de plus (pas plus de 5 ans cependant), ils sont relativement peu sucrés et restent frais en bouche. On les conseillera pour accompagner des desserts aux fruits, comme une charlotte aux fraises ou un sabayon de pêches.

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