Le Blayais : Côtes de Bordeaux–Blaye et Côtes de Blaye

Le Blayais tire son nom de la Citadelle de Blaye. Vignobles anciens mais longtemps peu développés, c’est la demande Hollandaise pour des vins blancs à distiller au dix-septième siècle qui est à l’origine de l’essor commercial de la région. A cette époque, le Blayais est le royaume de la Fine de Bordeaux.

Le sol est plutôt de type argilo-calcaire, même si on trouve des sols avec plus de sable (plutôt à l’Est), d’autres avec plus d’argile, d’autres encore avec argile et graves. Le sous-sol est largement composé d’alios ferrugineux.

L’AOC Côtes de Blaye, d’une cinquantaine d’hectares seulement, est exclusivement consacrée à l’élaboration de vins blancs secs.  Avec un rendement un peu plus faible et des élevages un peu plus longs, elle représente une version plus qualitative de l’AOC Côtes de Bordeaux – Blaye, qui elle, concerne à la fois (et surtout) vins rouges et vins blancs secs. Pour de nombreux amateurs, elle est d’ailleurs plus connu sous son ancien nom, Premières côtes de Blaye (en vigueur jusqu’en 2009).

L’autre grande différenciation de l’AOC Côtes de Blaye, c’est l’obligation d’utiliser comme cépages principaux, colombard et ugni-blanc, associés à titre accessoire aux traditionnels sauvignon, sémillon et muscadelle.

Sur 5500 hectares, l’AOC Côtes de Bordeaux - Blaye produit 240 000 hectolitres de vin, dont 5% de vins blancs. Ici le sauvignon domine largement (près de 90% de l’encépagement en blanc), associé aux deux autres classiques « bordelais », le sémillon et la muscadelle, à hauteur de 10%, et en mineur au colombard et à l’ugni-blanc.

Les vins blancs du Blayais sont des vins dominés par le fruit et la fraîcheur. Le nez est marqué par les agrumes, plus rarement la pêche, et des notes plus florales de genêt ou d’aubépine. L’attaque en bouche est assez nerveuse, et le vin conserve une belle fraîcheur. Ils se dégustent plutôt jeunes (2 à 3 ans), pour accompagner un plateau de fruits de mer ou un poisson en papillote par exemple.

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