Alain Gras : un morceau de l'histoire de Saint-Romain

fin de la vente : 19/09/2023

Cela fait 40 ans déjà, depuis son installation à son compte en 1979, qu’Alain Gras œuvre avec constance au rayonnement du petit vignoble historique de Saint-Romain, déjà cultivé par les Romains puis les Celtes ! Situé tout en haut de la Côte de Beaune, de part et d’autre d’une petite vallée et au pied d’imposantes falaises, entre 300 et 450 mètres d’altitude, Saint-Romain, bien moins connu que les finages se situant en contrebas, Meursault et Pommard, bénéficie pourtant d’un terroir à la typicité affirmé.

Les sols très minces obligent la vigne à s’immiscer rapidement dans la roche-mère calcaire. Si l’on ajoute à cela la position élevée du vignoble, on comprend mieux la fraîcheur et l’intensité minérale des vins qui sont produits ici.

Alain Gras a patiemment agrandi le domaine, à partir des 6 hectares hérités de sa famille, dans les vignes depuis quatre générations avant lui, pour porter son patrimoine à une quinzaine d’hectares aujourd’hui (également sur les finages d’Auxey-Duresses et Meursault). Pour le chardonnay, il privilégie les terroirs de la partie haute du finage de Saint-Romain, là où les sols sont les plus maigres et la roche calcaire la plus présente. On pense en particulier aux climats Sous le Château et Sous la Velle, bénéficiant d’une orientation à l’Est et au Sud-Est qui garantit une bonne luminosité tout en évitant les trop fortes chaleurs des après-midis d’été. Autant d’éléments particulièrement bien adaptés à l’heure du réchauffement climatique et d’une succession de plus en plus régulière de millésimes solaires et précoces.

Soucieux d’exprimer dans ses vins la typicité des terroirs de Saint-Romain, à la maturité assez tardive, il a peu à peu fait évoluer ses méthodes culturales, généralisant le travail régulier des sols et l’enherbement naturel des vignes, limitant au maximum les traitements et cherchant à maîtriser les rendements par un ébourgeonnage sélectif et des vendanges en vert si nécessaire. Même perfectionnisme à la cave, où les élevages n’ont cessé de s’affiner, mêlant aujourd’hui élevage en fûts, avec une faible proportion de bois neuf, et cuves inox. Compréhension parfaite du terroir, qualité des méthodes culturales, souci du détail, persévérance… autant de qualités qui ont valu au travail d'Alain Gras d'être reconnu par les plus grandes pointures de la sommellerie. Son Saint-Romain blanc figure aujourd’hui sur les plus belles tables : ce ne sont pas moins de 21 restaurants triplement étoilés qui le font figurer en bonne place dans leur livre de cave ! Une source de fierté pour celui qui a consacré sa vie à la valorisation de ce petit mais impressionnant vignoble de la Côte d’Or.

Ici, l’histoire s’écrit au présent et au futur : Arthur, le fils d’Alain, a rejoint le domaine depuis quelques années et commence à insuffler ses idées. Centré sur le travail à la vigne et la compréhension intime de chaque terroir, il a entamé un travail de discrimination parcellaire qui verra ses premières concrétisations avec le millésime 2022…

Avant cela, c’est avec le très rare et pourtant fort réussi millésime 2021 que nous vous donnons rendez-vous aujourd’hui. Un millésime qui restera dans les annales pour ses rendements historiquement bas à Saint-Romain, en chute de 80 voire 90%, selon les parcelles, par rapport à l’année précédente. En cause, le gel qui a sévi le 7 avril sur des jeunes pousses qui avaient débourré anormalement tôt après un hiver très doux, voire chaud !

Malgré tout, il a ensuite fallu redoubler d’efforts à la vigne pour accompagner efficacement les pieds qui avaient le moins souffert mais aussi les reprises de bourgeons plus tardifs. Le temps frais et humide du printemps et d’une bonne partie de l’été n’a pas facilité la tâche, entraînant une forte pression du mildiou.

Il a fallu attendre mi-août pour voir le soleil revenir durablement, permettant aux maturités de reprendre leur cours. Les vendanges se sont déroulées dans le dernier tiers du mois de septembre, sous de bonnes conditions météo, enregistrant près d’un mois de décalage par rapport à celles du millésime précédent. Si les rendements étaient extrêmement faibles, plusieurs bonnes nouvelles se profilaient cependant : l’état sanitaire des raisins était plutôt bon. Et surtout, le faible nombre de grappes sur chaque pied a permis d’atteindre de superbes concentrations, avec des aromatiques expressives, des jus charnus et savoureux, et de belles acidités rafraichissantes.

Au final, la qualité du terroir et l’expérience incomparable d’Alain, efficacement secondé par son fils Arthur, ont parlé : ce rare Saint-Romain 2021 offre un profil franchement réjouissant. Complexe, facétieux, à la fois ample, crémeux mais toujours tonique et accrocheur en bouche, il nous invite à voyager dans un paysage rafraîchissant d’eau de source, de roche humide, de sorbet aux poires et d’agrumes avant de nous conduire habilement dans des contrées plus chatoyantes et sensuelles, entre fruits jaunes, miel fin et épices douces. Un régal, malheureusement produit en infime quantité.

Avis aux amateurs : en prévision de cette maigre récolte 2021, nous avions conservé dans nos chais quelques précieux flacons du splendide millésime 2020. Ce sont les toutes dernières bouteilles, profitez-en…

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  • Complexe, facétieux, ce Saint-Romain nous invite à voyager dans un paysage rafraîchissant d’eau de source, de roche humide, de sorbet aux poires et d’agrumes avant de nous conduire habilement dans des contrées plus chatoyantes et sensuelles, entre fruits jaunes, miel fin, quatre épices et gingembre confit. Un régal produit en infime quantité.

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  • Un bouquet raffiné et gourmand entre fleurs blanches, herbes fines, pain toasté, minéralité pierreuse, poire, coing et brugnon, une bouche juteuse, élastique et enveloppante, gainée par une trame acidulée et crayeuse, une longue finale saline : ce Saint-Romain 2020 honore son terroir et constitue l'un des meilleurs outsiders de la Côte d'Or.

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  • Un bouquet jaillissant entre fleurs délicates, herbes anisées, minéralité pierreuse et fruits à noyau beurrés, une bouche juteuse, élastique et vive, portée par une trame acidulée et crayeuse, une finale longue et précise : ce superbe (et désormais introuvable) Saint-Romain 2019 honore son terroir. Un des meilleurs "outsiders" de la Côte de Beaune

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  • Nous tenons incontestablement, en 2018, un grand millésime avec ce délicieux Saint-Romain, à la chair savoureuse et la minéralité scintillante!. Voici un sérieux concurrent aux plus prestigieuses appellations de la Côte de Beaune, à un prix fort raisonnable. A la fois sensuel et aérien, il vous ravira sur un bar ou des Saint-Jacques rôties.

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  • Ce très beau Saint-Romain nous confirme, s’il en était besoin, que l’on tient ici un sérieux concurrent aux plus prestigieuses appellations de la Côte de Beaune, à un prix fort raisonnable. Elégant et minéral, doté d'un magnifique fruit légèrement beurré, à la fois sensuel et aérien, il vous ravira sur un bar ou des Saint-Jacques rôties.

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