Faut-il encore présenter le Domaine Didier Dagueneau, tant celui-ci brille au firmament des plus grands noms du vin ? Quiconque a eu la chance de goûter ses cuvées emblématiques comme Silex ou Pur-Sang, sait pourquoi nul autre sauvignon n’est comparable à ceux-là : pureté et force d’expression, un fruit simplement parfait, une minéralité étincelante, une persistance à couper le souffle… tout cela en fait naturellement des modèles absolus pour tous les amateurs.
Après la disparition prématurée de Didier Dagueneau, véritable artiste du vin et formidable chercheur, ses enfants, Louis-Benjamin et Charlotte, ont brillamment relevé le défi de maintenir ce rare niveau d’excellence. Le terroir, la vigne et le raisin sont rois et on les travaille comme un atelier de haute-couture travaille les plus belles soies : imaginez seulement que le Domaine affecte une personne pour s’occuper de chaque hectare de vignes, soit 12 personnes pour les 12 hectares que compte le Domaine.
Si Didier et maintenant Louis-Benjamin n’ont jamais couru après les certifications, ils ont toujours été guidés par les principes essentiels d’une culture biologique et bio-dynamique : le respect de la plante et du sol est ici une évidence. Le tri est sévère à la vendange, la vinification est tout sauf interventionniste (on ne corrige ni les degrés, ni l’acidité bien sûr), l’élevage est long et précis (un an sur lies - dans de grands contenants comme cigares, tonnes ou demi-muids - sans aucun soutirage, puis 6 à 8 mois en cuve pour que le vin trouve toute son harmonie).
Au final, chaque parcelle doit donner le meilleur et, surtout, exprimer sa personnalité : la minéralité et cette vibration extraordinaire des silex sur le haut de la butte de Saint-Andelain, la finesse des marnes calcaires, la puissance d’argiles plus riches en bas de coteau…
Millésime après millésime, on se demande où Louis-Benjamin s’arrêtera dans sa quête de perfection. Le soin apporté au travail à la vigne et le sens du détail à toutes les étapes de la vinification et de l’élevage ne cessent d’impressionner la planète « vin ». Evolution des tailles, sélection des porte-greffes, sélection des levures indigènes sur chaque cuvée, choix ultra-méticuleux des contenants et des bois d’élevage, intégrant aujourd’hui œufs en grès ou en céramique, mais aussi les déjà fameux "wine globes" en verre… Louis-Benjamin n’a de cesse d’ajuster ses pratiques, à la recherche de l’expression la plus pure, la plus juste et la plus intense de chaque terroir. De même, il a entrepris d’agrandir substantiellement la cave du Domaine, en 2022, afin de se donner les moyens de pouvoir allonger les durées d’élevage puis d’affinage des vins en bouteille.
Au final, on comprend ici à quel point le sauvignon transcende ses marqueurs variétaux pour devenir un extraordinaire messager du sol, un capteur à la fois subtil et expressif de la nature qui l’environne, au même titre que le chardonnay ou le riesling.
Nous mettons aujourd’hui le cap sur un millésime 2022 resplendissant, aux magnifiques équilibres entre gourmandise, chair fuselée, fraîcheur et imprégnation minérale. Il fait suite à une année 2021 de triste mémoire, où Louis-Benjamin avait du se résoudre à ne vinifier qu’une seule cuvée, faute de raisins après une saison marquée par les dégâts du gel et une météo très capricieuse par la suite, l’année 2022 se présentait sous un jour bien différent, renouant avec un profil plus sec, solaire et précoce, qui est devenu aujourd’hui la norme.
Certains vignerons de la région n’ont pas hésité à affirmer qu’elle fût « un peu bénie des Dieux ». Ici, la bonne pluviométrie du mois de juin (complétée de quelques averses bienfaitrices en août) a permis d'éviter le stress hydrique dont ont pu souffrir certains vignobles, au cours d’un été chaud et très ensoleillé. En outre, la relative fraîcheur nocturne, à partir de la seconde moitié du mois d’août, a favorisé une progression sereine et régulière des maturités, en particulier sur le plan aromatique, tout en conservant des niveaux d’acidité très satisfaisants.
Les vendanges, débutées dans les premiers jours de septembre, ont permis de cueillir des raisins parfaitement sains, ne nécessitant pratiquement aucun tri sur les sauvignons, des raisins mûrs et juteux, aux aromatiques gourmandes et expressives. Les degrés d’alcool potentiels atteignaient un optimum entre 13 et 13.5°, tout comme les acidités, parfaitement dosées ! Une superbe matière première qu’il ne restait plus à Louis-Benjamin et son équipe qu’à sublimer, à travers des élevages au cordeau.
Au final, les vins déploient un fruit pur et resplendissant, une puissance parfaitement contenue, sur des matières fuselées, comme ciselées dans les sols d’argiles à silex. Des vins au long cours, qui, s’ils peuvent déjà donner beaucoup de plaisir, à l’image du Blanc Etc, possèdent clairement l’envergure et la vibration interne pour traverser la prochaine décennie avec panache. Retrouvez en prime le tout nouveau millésime 2020 des joyaux que Louis-Benjamin fait naître au cœur du piémont Pyrénéen, dans ses Jardins de Babylone en pays jurançonnais. Et quelques autres joyaux de millésimes plus anciens…
Un Jurançon hors norme, qui s’exprime en 2020 dans un registre profond, entre croquant du fruit et volutes orientales. L’empreinte du sol lui donne des accents fumés. L’assemblage unique de camaralet, lauzet, manseng et petit courbu offre une complexité aromatique rare et un éclat radieux ! Puissance, tension et finesse se marient à merveille.
Sur ce millésime précoce et solaire, ce Blanc Etc nous épate par son équilibre souverain entre concentration gourmande et fraîcheur ciselée. D’un côté le coulis de pêche, la mangue, la noisette et le miel d’acacia, de l’autre la coriandre, le cerfeuil, citron vert, le zeste de mandarine, une note crayeuse et des nuances mentholées : superbe !
D’une beauté saisissante, il marie densité de texture et finesse aromatique, douceur et fraîcheur acidulée. Somptueux aujourd’hui, avec son cortège de fleurs, de gelée fruits blancs et jaunes, d’ananas et de confiture de melon, d’épices douces et de zestes confits de cédrat et d’orange. Son énergie de bouche et sa pureté sont exceptionnelles.
Un demi-sec à l’éclat radieux : il conjugue matière texturée et finesse aromatique, douceur et vivacité. Somptueux avec ses parfums de genêt et de fleur d’oranger, de gelée de prune et de coing, d’ananas séché, de violette et de noisette, d’épices douces et de zestes d’agrumes confits. Son énergie et sa pureté sont exceptionnelles.
Intense et sophistiqué, il conjugue la concentration fruitée du millésime avec une énergie prodigieuse, une sensation de pureté cristalline et de fraîcheur aux accents mentholés. Il convoque fleurs blanches, eucalyptus, estragon, poudre d’amande, orange amère, zeste de citron, pêche, pomme Granny et caillou mouillé. Splendide percussion finale !
Profond et dynamique, ce Buisson Renard nous embarque dans un jardin fleuri entre chèvrefeuille, acacia et fleur de sureau. On baigne dans un océan de fraîcheur aux accents de citron vert, de brugnon, de pomme Reinette, de coriandre et de gingembre. On se régale d’un fruit juteux, on vibre avec ses amers stimulants. Une merveille.
Un moelleux éblouissant : ce Jurançon conjugue puissance et finesse aromatique, onctuosité et fraîcheur comme aucun autre. Somptueux aujourd’hui, avec son cortège de fleurs miellées, de fruits jaunes et d'agrumes confits, d’épices douces et de notes truffées. Et pour très longtemps…
Un moelleux éblouissant : ce Jurançon conjugue puissance et finesse aromatique, onctuosité et fraîcheur comme aucun autre. Somptueux aujourd’hui, avec son cortège de fleurs, de fruits jaunes et exotiques et d’épices douces, et son remarquable équilibre en bouche, porté par une acidité vibratoire. Tout aussi merveilleux dans 10 ou 20 ans !
La cuvée mythique de chez Dagueneau figure au Panthéon des plus grands blancs de France : la profondeur verticale, l’intensité et l’envergure de bouche sont exceptionnelles. Mais la fraîcheur, la tension et la vibration minérale ne sont jamais loin, donnant à l’ensemble un équilibre magistral. Un monument qu’il faudra oublier 10 ans.
Un Sancerre "hors-classe" qui magnifie avec assurance et intensité ce grand terroir de Chavignol, aux pentes abruptes, royaume du calcaire et des marnes kimméridgiennes. Un vin de tous les superlatifs, à l’envergure impressionnante, animé d'une trame saline vibratoire. On croque dans les fruits blancs, les agrumes mûrs et l’ananas. Finale grandiose !
La cuvée mythique de chez Dagueneau figure au Panthéon des plus grands blancs de France : la profondeur verticale, l’intensité et l’envergure de bouche sont exceptionnelles. Mais la fraîcheur, la tension et la vibration minérale ne sont jamais loin, donnant à l’ensemble un équilibre magistral. Un monument qu’il faudra oublier 10 ans.
Un Sancerre "hors-classe" qui magnifie avec assurance et intensité ce grand terroir de Chavignol, aux pentes abruptes, royaume du calcaire et des marnes kimméridgiennes. Un vin de tous les superlatifs, à l’envergure impressionnante, animé d'une trame saline vibratoire. On croque dans les fruits blancs, les agrumes mûrs et l’ananas. Finale grandiose !
Par son empreinte minérale fumée, son énergie interne et le caractère actif et aérien de sa liqueur, ce Moelleux nous emmène du côté de quelques grandes vendanges tardives mosellanes… On a souvent parlé, pour ce Jurançon à nul autre pareil, d’un style « septentrional » : ce sublime 2016, concentré et tonique, l’incarne à la perfection !