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Depuis son retour dans son pays natal, en 1990, Patrick Baudouin n’a eu de cesse de redonner aux grands chenins liquoreux que ces terroirs de l’Anjou Noir savent produire leurs lettres de noblesse. En revenant aux fondamentaux : l’interaction entre le sol, le climat, le raisin et… le botrytis, cet ingrédient indispensable pour que le raisin en sur-maturité exprime naturellement son meilleur !
Les Bruandières furent le premier terroir qui conduisit les aïeux de Patrick à démarrer le travail de la vigne, après l’avoir reçu en héritage au début du siècle dernier. Et ce n’est pas n’importe quel terroir : en 1827, le célèbre œnologue Cavoleau le classait déjà parmi les meilleurs crus, à l’égal de la Coulée de Serrant ou du Quarts-de-Chaume, excusez du peu… Cette belle parcelle de plus d’un hectare, exposée au Sud, sur des sols de schistes également riches en houille, fut aussi l’une des premières que Patrick Baudouin décide de replanter dès le début des années 1990.
Dès le départ, la vigne fut cultivée en suivant les règles d'une agriculture biologique, sans aucun intrant de synthèse et avec un travail régulier des sols, favorisant la vie microbienne utile à la vigne ainsi que son enracinement en profondeur. Patrick peut alors concrétiser son "grand" dessein visant à reconquérir le palais des amateurs avec des liquoreux « naturels », uniquement issus d’un chenin atteint pas la pourriture noble. Le millésime 2015 a offert ici, en bordure du Layon, toutes les conditions de douceur et d’humidité automnale pour que le botrytis se développe. Restait ensuite à cueillir le raisin, par tries successives (2 passages seulement, cette année-là).
Après une vinification en fûts, sur levure indigène, et un élevage d’une petite année, ce Coteaux-du-Layon Les Bruandières exprime avec beaucoup de finesse la quintessence d’un grand chenin liquoreux : aux notes gourmandes de miel, d’abricot rôti, de raisin de corinthe, de pâte de coing et de mirabelle, de goyave, de zeste d’orange confit répondent des arômes rafraîchissants évoquant l’eucalyptus, la réglisse et une touche épicée (curcuma ?). Même équilibre en bouche où les sucres résiduels se font remarquablement légers et digestes, il y a là un relief à la fois acidulé et légèrement épicé sur la finale, tout à fait irrésistible.
Voici de toute évidence un grand liquoreux qui peut vous accompagner à table autour de plats plutôt sucrés-salés comme des crevettes à l’aigre-doux, un canard à l’orange, suivis d’un fromage persillé et d’un dessert pas trop sucré aux fruits jaunes ou exotiques. Un régal aujourd’hui, encore mieux dans 15 ou 20 ans !
Date de disponibilité:
94/100
A propos du domaine : Avec 14 hectares de vignes (dont 10 hectares de chenin, avec un hectare en Quarts de Chaume et 90 ares à Savennières), situés sur les plus spectaculaires terroirs de l'Anjou Noir (schistes, grès et roches volcaniques) et cultivés en bio, Patrick Baudouin cisèle avec son fidèle adjoint Christophe Durand (arrivé en 2012) de magnifiques blancs et des rouges frais et tendus. Une propriété modèle.
93/100
A propos du domaine : Le travail engagé porte ses fruits et les vins n’ont jamais été aussi aboutis. Plus que jamais, Patrick Baudoin joue un rôle actif pour la promotion du chenin angevin. Subtil équilibre entre maturité des chenins secs et leur sensation cristalline, extrêmement appréciable dans le millésime solaire 2015. Les liquoreux excellent tant dans le velouté de leur texture que dans l’éclat amer salivant qu’ils dévoilent.
Issu d'un terroir singulier où des résidus calcaires se mêlent aux schistes, cet Anjou La Fresnaye séduit par l'omniprésence du fruit, ses notes végétales subtiles, mais aussi cette touche acidulée et cette fine texture saline. Pur, sensuel et énergique, voici une belle démonstration de l'impeccable maîtrise de Patrick Baudouin.
Dès le premier nez, le mariage du fruit, bien mûr, généreux, et du sol, apportant ses notes fumées, se livre à nous comme une évidence. Fruits secs, miel fin et fruits blancs pochés dominent. La bouche est ample, pleine, très juteuse et sapide, dotée d’une structure bien charpentée et d’une grosse persistance. Taillé pour la garde et pour la table.
Premier millésime pour ce nouveau Savennières, issu d'une magnifique parcelle plantée par Patrick en 2009. Dès le premier nez, on tombe sous le charme de ce mariage très réussi entre finesse et sensualité. En bouche, au fruit mûr débordant d’expression répond la fraîcheur et l’énergie saline du terroir. Superbe finale, superbe réussite !